Un peu d'Histoire...

Le Comité d'Histoire du Haut Pays est membre de l'association et développe les recherches sur l'histoire du site.

  1. LES ORIGINES MÉDIÉVALES DU CHÂTEAU                                                                       La famille d'Acquembronne

En 1240, un Robert d'Acquembronne apparait dans les archives, une famille du même nom existe aux XIVe et XVe siècles, sans qu'on en connaisse les liens avec la seigneurie : ce sont de modestes chevaliers au service des Comtes d'Artois.

(Pierre et Jehan d'Acquembronne écuyers, châtelains de Gosnay cités en 1362 ; Enguerrand d'Acquembronne acquéreur d'une terre à Samettes en 1452 ; Guillaume d'Acquembronne, homme cottier de Wallerand d'Isques en 1483)

  • Les seigneurs d'Acquembronne

Un document judiciaire de 1441 permet de connaitre les seigneurs d'Acquembronne à partir de la fin du XIVe siècle, à commencer par Jehan d'Isque (dit Desre, l' « avare » !) vers 1377-1390, époux de Marie de Sempy. Il fut garde du corps et maitre d'hôtel du roi Charles V

La famille conserve le fief durant 5 générations jusqu'en 1525, avec Jehanne d'Isque mort au service de Charles Quint, célibataire et sans postérité. (La famille d'Isque possède également le château d'Elnes).

  • La forteresse des origines

On ne sait quand fut élevé le château mais les bases de ses tours peuvent dater du XIVe siècle. Une première description nous est donnée par une charte de 1551 : le château et sa basse-cour ont été « rompus ou brulés » (ruinés par les guerres du début du XVIe siècle entre Français et Impériaux, le château a pu subir les assauts des troupes du Duc de Vendôme détruisant les places fortes de la région vers 1542). Ils sont entourés de pâturages, de fortes murailles, avec tours, donjon, pont-levis et fossés.

Un croquis réalisé pour le Duc de Croÿ, gouverneur de l'Artois, vers 1605-1610, montre un premier dessin du site : on y distingue un quadrilatère flanqué de deux tours dont une barlongue couverte en bâtière (le donjon).

Le château a été remanié plusieurs fois mais il conserve son aspect médiéval et défensif, témoignant de trois siècles de guerres :

  • la pierre de taille blanche, l'épaisseur des murs

  • la longue façade du logis dont les fenêtres étaient moins grandes à l'origine,

  • ses hautes tours en fer à cheval, que l'on peut trouver aussi au château d'Elnes, ici flanquant de biais le logis, avec leurs tourelles cylindriques engagées en encorbellement,

  • les vestiges de canonnières avec mires encadrées de pierres calcaires (que l'on retrouve au fort d'Acquin) pouvant dater du milieu du XVe siècle.

Conférence de Victorien Leman

Le 8 juin 2022, Victorien Leman, archéologue, nous présente les analyses réalisées suite au chantier qu'il a conduit en juin 2021 avec son équipe.

retrouvez ici

l'intégralité de son exposé.

Suite à sa présentation qui a été accueillie dans la grande salle du Lycée Professionnel du Bâtiment Bernard Chochoy, la visite du site a été réalisée par Melissa Decarsin, administratrice de l'association, et professeur d'histoire.

Le Comité d'Histoire du Haut Pays organise des recherches  historiques.

En juin 2021 a eu lieu la première Quinzaine de la Pierre à Acquembronne.

Victorien Leman, Archéologue accompagné d'une équipe de jeunes archéologues ont effectué une analyse précise des unités de maçonnerie qu'ils ont relevées sur l'ensemble de la bâtisse.

Il en est ressorti bien des questions:

Quelles traces subsistent de la forteresse médiévale?

Quelle est la part de "reconstitution médiévale" intervenue lors du chantier de reconstruction mené par la famille de Beauffort autour de 1670?

Quelle est la part de modernité apportée lors du même chantier, à travers la réalisation de canaux en remplacement des douves, avec la réalisation d'un couloir pour desservir les chambres?

Et quelques réponses:

Les caves ont été réalisées en sous oeuvre au XIXè siècle.

L'escalier de pierre dans la tour sud a été dévoyé pour ressortir en échauguette sur la façade.


Logés dans l'internat du Lycée Professionnel du Bâtiment Bernard Chochoy, ils ont pu discuter de leurs recherches et les partager avec les élèves du Lycée.